La suite de l'interview:
Elena: Mais tout à fait, adolescent, vous n’avez pas encore choisi la musique pour la vie, vous essayez des nombreuses autres professions, les créatives et les “plus pratiques”, vous avez travaillé comme décorateur, comme artiste et même l’électricien! C'était qui celui qui vous a inspiré à devenir chanteur ?
Patrick: Personne m’a obligé. Ma famille m’a accompagné et m’a soutenu mais il faut dire, personne d’eux a insisté de que je devait devenir chanteur, que je devait faire de la musique ma profession. On me disait: fais ce que tu aimes faire, c’est à toi choisir ce que tu aimerais faire dans la vie. Mais je comprenais qu’il faudrait gagner l’argent pour vivre. C’est pourquoi quelques autres métiers que j’ai pu faire m’ont aidé. Parce que je savais qu’avant de prendre le micro dans les mains, avec ces mains-là il faudrait faire quelque chose en plus. Pour se gagner la vie.
Elena: C’est à dire, à part de chanter, vous savez aussi comment visser une ampoule?
Patrick (rires) : Vous avez raison, une ampoule, oui, et pas seulement ça ! Cette fois, avant de venir à Moscou je m’occupais de la construction et réparation de ma maison. J’aime travailler avec les mains, ça me mobilise, en général, j’aime faire plein de choses différentes.
Elena : En parlant de votre carrière, j’ai taché de faire quelques repères de celle-ci... Vous avez commencé à chanter a l’âge de 5 ans. Alors, âgé de 12 ans, votre début sur la scène de l’Opéra de Marseille. A 17 ans, premier single « Stéphanie». Puis, le concours de chant « Eurovision », vous avez pris quatrième place, puis, votre premier album, et enfin la participation dans la célèbre comédie musicale «Notre Dame de Paris». Je suppose, c’était le moment clé de votre carrière?
Patrick : Oui, j’ai toujours chanté, j’ai toujours aimé ça, quand j’étais jeune garçon et même enfant. Quand je chantait à 5 ans tout le monde m'admirait, c’était gentille de leur part, mais c’était encore l'enfance... ce n’était pas sérieux. A 12 ans, Marseille. Je comprenais déjà que la musique classique était très importante pour celui qui veut faire de la musique son métier. Mais puis j’ai commencé à expérimenter avec des autres genres. «Notre Dame de Paris» était bien sûr l'événement très important de ma vie. J’étais heureux d’être invité et d’être choisi parmi tous pour participer dans ce spectacle. Comme tous mes compagnons de la troupe. Grace à ce spectacle, on a beaucoup voyagé, on a visité quelques pays du monde mais aussi ça nous a permis de découvrir cette part du monde qui est très important pour nous a présent. Je parle de la Russie, de l’Ukraine. On revient souvent ici, pour faire un concert solo où avec toute la troupe. C’est très important.
Elena : Dites-moi, est-ce que vous avez vu la version russe du spectacle ? Que pensez-vous de l’interprétation de votre rôle par Anton Makarsky ? Avez-vous entendu ?
Patrick : Bien sûr. J’ai pas vu la version russe entière mais j’ai vue quelques extraits, et en plus, j’ai entendu chanter Anton Makarsky. Je l'ai félicité et lui ai souhaité bonne route dans sa carrière. Il faut dire que la Russie est riche de bons artistes, qui ne chantent pas «pour faire de bruit» mais chantent vraiment juste et vraiment bien. Et je souhaite qu’Anton Makarskiy ai beaucoup de chance dans sa carrière.
Elena : Un jour vous avez décidé de chanter en russe un extrait de la chanson («Belle»), justement la partie que le public russe est habitué d’écouter en russe, chantée par Anton Makarsky ! Pourquoi ? C’était l’envie d’être plus proche au public russe?
Patrick (en chantant) : ya doushou diavolou prodam za notch s toboy.. (« je vendrai mon âme pour une nuit avec toi »)... Jusqu’à ce moment-là je ne savais que quelques mots en russe, peut-être un «bonjour», mais c’était si peu... Quand j’ai décidé de chanter en russe, c’était l’envie de montrer mon respect au public russe, être plus proche des gens. C’est toujours très important. Vous savez, quand les gens viennent chez nous et ils parlent français, ce n’est pas seulement pour être compris, c’est un signe de respect, c’est très important. Et encore plus important pour un artiste avoir un contact avec la salle, un contact vivant avec le public vivant.
Elena : Et vous, souvenez-vous encore cette partie en russe où vous l’avez oublié déjà ?
Patrick: Eh... ça fait comment déjà… (essaye de chanter, fait une erreur, Elena le corrige en riant)
Elena: Eh, vous ne souvenez plus rien!
Patrick: Si... mais non... c’est l’autre chose…
Elena: Encore une question s’il vous plait, vous avez abandonné la comédie musicale il y a des années mais vous revenez quand même à ces chansons, mais ce n’est pas de ça que je voudrais vous parler. Dans votre vie “après”, qu’est-ce que vous faites, qu’est-ce que vous faites au présent, qu’est-ce qui ce passe dans votre vie professionnelle maintenant?
Patrick: Surtout, je n’ai pas “abandonné” “Notre Dame de Paris” mais j’étais le premier qui a osé de la quitter pour quelque temps, pour pouvoir avancer, pour faire ma carrière solo. Mais je n’ai pas abandonné et n’ai pas oublié “Notre Dame”. Ce soir au Kremlin je vais proposer au public quelque chose d’autre, autres chansons que je vais interpréter. En général, je suis en préparation d’un nouvel album. ça sera possible, je reviendrai par ici en hiver. Au moins j’espère que ce soit possible, revenir jusqu’à la fin de cette année, avec un nouvel album. Evidemment ce sera l’autre fois Kremlin, j’espère que oui. Je dois vous avouer, j’aime bien l'été ici mais j’aime l’hiver aussi.
Bien sûr je reste la partie du spectacle “NDDP”, mais j’avance, je prends les autres directions, je travaille sur les autres chansons, et je voudrais que le public me connaisse aussi comme chanteur d’autres chansons, celles que je suis prêt d'offrir. Et c’est aussi une chose importante pour moi, pouvoir dire “je sais faire quelque chose d'autre que la comédie musicale”. Et je ne dois pas me limiter à la France sur ma route professionnelle, je dois aller plus loin... mais aujourd’hui...
Elena:...aujourd’hui, je vous dis – OUI, vous pouvez beaucoup, vous valez beaucoup. Grand merci à vous, et maintenant je regrets que moi, je ne parle pas français, et vous oubliez si vite la langue russe
Patrick: Spasibo! (merci) FIN
Il y aura bien un album pour la fin d'année
et un petit tour en russie pour présenter son nouvelle opus.